Et si on parlait du stress honnêtement ?

Cet article a été rédigé par des experts du stress (avec plus de 30 ans de pratique professionnelle dans ce domaine).

Parler du stress et de gestion.

Quand on parle du stress, on ouvre la boite de Pandore. Tout est possible. Le seul fait de prononcer son nom, aussitôt les neurones s’activent et les idées fusent : … oui, le stress c’est synonyme de tension, pression, contraintes, difficultés, harcèlement, lutte, résistance, angoisse, burn-out, exigences, travail, maison, conjoint, deuil, échelle du stress, stress post-traumatique, le stress rend malade, résister au stress, anxiété, …

Rien que d’y penser en l’écrivant, j’en ressens déjà les effets. Ma journée va être foutue, bonne à jeter ! Brrrr !
Mais comment faire face ? Ou plutôt comment tourner le dos ? Non, si je tourne le dos, je prends tout sur mon dos, j’en ai déjà plein le dos. Il faudrait me vider le dos.

A qui profite le stress ?

Mais à défaut de vider mon dos, certains sont déjà prêts à me vider le porte-feuille. Car maintenant et ce depuis quelque temps fleurissent les agences du stress, les cliniques du stress (pourquoi pas, tant qu’on y est …) et autres pseudo-sauveurs, « marchands du temple » s’il en faut.
Les structures "éclosent" partout afin de vous … « soulager ». Soit on pique directement dans votre porte-feuille, soit on se fait financer par un quelconque fonds européen. Français, dormez, tout va bien, on prend soin de vous !

Globalement le stress, le vôtre, le mien, sert à nourrir une panoplie hétéroclite d’oiseaux nécrophages qui souhaite vous faire venir et revenir dans ses serres afin de vous délivrer, … de ce qui vous « pèse ». Leurs atours sont leurs insinuations : « Quel est votre niveau de stress? Quel est votre profil personnel de stress? Pas stressé ? Mais si cherchez bien ! 18 techniques pour surmonter le stress » etc. Et oui, "marketing’ment " parlant, si on affiche un chiffre avec « techniques » derrière, cela ne fait-il pas automatiquement plus sérieux ?

La souffrance est nourrissante

Il y a une chose fondamentale que vous devez comprendre : votre souffrance, votre mal-être peuvent nourrir beaucoup de gens. Dans la nature, on appelle ça des charognards, sauf que dans la nature, ils ont un rôle important d’élimination des déchets, et quand un charognard en a fini avec une carcasse, il passe à une autre. Alors que les « cliniciens du stress » souhaitent vous voir revenir, régulièrement pour que ça soit efficace. Mais efficace pour qui ?

La déchetterie du stress

Vous êtes devenus des usines à « déchets -stress ». Ils vont vous apprendre à mieux gérer votre stress. Avant vous pouviez avoir un petit peu de stress, maintenant vous allez pouvoir en avoir beaucoup. Car votre petite usine à déchets-stress va pouvoir mieux gérer, « plus » gérer donc gérer « plus » de stress qu’auparavant. On va pouvoir vous mettre plus la pression parce que vous êtes « plus » capables de la traiter et la supporter.Vous êtes devenus plus résistants. Vous êtes maintenant une grosse déchetterie à stress. (vous allez aussi pouvoir aller nourrir ceux qui vous diront que vous êtes un résilient ; encore un gros mot qui rapporte gros).
Quel est l’intérêt pour VOUS dans tout ça ?

Vous voulez sortir de ça ? Vous pensez que ce n’est pas possible ? qu’il y a trop de choses qui vous stressent ? Que vous n’êtes pas capables ? Vous allez abandonner la partie ? c’est inéluctable ?

OK ! Vous voulez un coup de main ? Gratuit bien sûr ! Allez, voici un petit coup de pouce :

Comment fonctionne la soustraction au stress ?

Posez vous simplement cette question : qu’est-il plus important pour vous ? Mieux gérer votre stress ou alors « vous y soustraire complètement » pour ne plus jamais avoir à le gérer ?

1er secret : le stress n’est pas une fatalité.

Imaginez la situation suivante : vous marchez dans la rue. Vous voyez une automobile qui roule vers vous. Si vous ne faites rien, il est probable qu’elle va vous renverser. Si vous vous écartez, elle passera à côté de vous sans vous toucher.
Remplacez alors dans cette image, la voiture par « une remarque désagréable, une injonction, une menace, un ordre insupportable, une opposition », ce que vous connaissez comme situation stressante pour vous. Mentalement, grimpez aussitôt sur le trottoir, et laissez la source de l’inconfort continuer sa route sur la chaussée. Vous n’avez rien vu, rien entendu, rien compris, car comme nous disons parfois à nos enfants comme un mantra « Ce qui ne me concerne pas, je ne l’entends pas ! »

Ainsi vous laisserez pantois le stresseur autodidacte. Il n’y a rien de pire pour une personne stressante, intimidante, que de constater l’inefficacité de sa stratégie. Ce qui est valable pour une personne l’est aussi pour une organisation.
Cela nous ramène au discours de Platon sur la « dialectique du maître et de l’esclave ». (Je ne suis esclave que parce que je me vois esclave. Si je m’ôte cela de la tête, le maître disparaît instantanément.)
Si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout, on peut même envisager que la structure (organisation, état, entreprise, … ) veuille se débarrasser de moi. Et alors ? Que préférez-vous vraiment ? Sous-vivre ? Ou vivre ce que vous décidez de vivre ? Subir ou créer votre réalité ?

Vous en avez assez de vous faire broyer la main par ce collègue qui serre la vôtre histoire de bien vous faire sentir sa toute puissance et le danger potentiel qu’il représente pour vous ? Regardez-le. Regardez-le bien ! Regardez-le tellement que votre regard passe à travers. Il devient presque transparent à vos yeux, au point de disparaître totalement. Extirpez de votre esprit les arguments de type « on ne peut pas faire ça, c’est quand même un collègue, je le vois tous les jours, ça va devenir invivable. » Oui ça va être invivable, … pour lui. Car quand on porte ses yeux et son regard sur une personne, on lui prête vie. Si on cesse de le faire, il a la sensation de disparaître. C’est lui le faible. Alors dans sa souffrance, il ira consulter un des nécrophages cités plus haut. Ou intelligemment, il viendra vous poser la question sur la raison de votre ignorance à son sujet et vous aurez la possibilité de la lui expliquer calmement, avec votre authenticité, sans tension ni rancœur. Et là, je vous le promets, vous risquez de vous faire un allié.

2e secret : le stress ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur.

D’accord, cette sauce est un peu épaisse à avaler. Nous allons la diluer un peu. Imaginez la même situation que la précédente avec la voiture dans la rue. Si vous marchez déjà sur le trottoir, vous ne faites même plus attention aux autos qui circulent sur la chaussée, n’est-ce pas ? Elles ne vous inquiètent plus ! Faites la même chose avec les stresseurs.
Si vous arrêtez d’imaginer que quelqu’un peut vous faire un « deuxième orifice éliminatoire », vous avez déjà gagné.
Vous pensez que vous pouvez être esclave ? Alors vous attirez vos futurs maîtres. Vous pensez que vous êtes faible, vous attirez les dominateurs ; vous pensez que vous valez moins, vous attirez celui qui pense qu’il vaut plus. Attention, vous pensez que vous valez plus ? vous rentrez dans le jeu des prédateurs en en devenant un, et ce sera "au plus fort la pouque !" Donc vous deviendrez un stressé permanent. Re-attention, on essaie de vous faire croire que vous êtes plus fort, on essaie de vous faire endosser un rôle qui n'est pas le vôtre (tu es plus fort, aide-moi et fais à ma place), vous le gorille-esclave de votre faible maître. Plutôt que d'apprendre à gérer un stress illusoire, il vaudrait mieux apprendre à déjouer les pièges de la manipulation.

Mais dans le meilleur des cas : programmez-vous ainsi : « je ne ressens pas le besoin qu’on me parle mal et fort ». Je ne ressens pas le besoin d’être impressionné par qui que ce soit. Je ne ressens pas le besoin d’avoir peur. Tout cela ne m’apporte rien de bon. Tout ce qui sera contraire à cela ne sera pas sur mon trottoir, mais sur la chaussée. Tout ce que vous verrez, entendrez : arrêtez enfin de penser que cela vous est adressé. Il vaut mieux passer pour un idiot qui ne comprend pas, plutôt que pour un mouton intelligent qu’on persuade d’aller lui-même à l’abattoir.

Et dites-vous bien une chose : les stresseurs sont comme les chiens : ils sentent directement qui ils peuvent mordre : uniquement une cible qui n’a pas confiance en elle, qui doute de ses propres capacité à définir sa vie. Cela pourrait vouloir signifier que le bénéfice caché d’être stressable c’est de pouvoir prétendre perdre ses moyens ou ne pas donner le meilleur de soi-même parce qu’on est sous stress, et donc … irresponsable de ce qu’on fait, de ce qu’on vit.
C’est peut-être dur à lire et à entendre, mais c’est une réalité.
C’est donc une question de pouvoir. Pouvoir sur soi et non pas pouvoir sur l’autre. Être viré d’un poste pour en retrouver un meilleur est juste un cap à passer.
Se soustraire au stress n’est qu’une disposition d’esprit dont nous sommes toutes et tous dotés.

3ème secret : La soustraction au stress se cultive activement

Vous mettez vraiment ce que vous voulez dans votre existence.
Pratiquez la marche régulièrement, pas en regardant le sol, mais en regardant autour de vous, en cherchant du regard ce qu’il y a de beau, il y en a toujours. Même une banlieue bétonnée n’est pas exempte de sourires d’enfants, de jardinière en fleurs, de soleil, d’un nuage en forme rigolote, d’une vitrine humoristique, d’un tag sympa, d’une pub dérisoire, bref tout ce qui pourrait faire revenir le sourire sur vos lèvres et la légèreté dans votre cœur. La marche rapide doit être pratiquée au minimum 20 minutes par jour à l’extérieur et en pleine lumière du jour.
Connectez-vous régulièrement à la nature, en direct (plantes, arbres, animaux, sensations climatiques (vent, chaleur des rayons solaires, pluie, rosée, froid )
Nourrissez correctement vos 5 sens : pour le toucher, massez et/ou faites-vous masser ; pour la vue, connectez-vous au beau (comme écrit plus haut) ; pour l’odorat, allez près de plantes ou fleurs odoriférantes (pas les parfums synthétiques ; pour l’ouïe, écoutez le bruit de l’eau, de la musique harmonieuse sans paroles,. Pour le goût, vous connaissez déjà la chanson : bon, bien et beau, donc naturel, légumes et fruits exclusivement, (c'est tout ce dont votre corps a besoin, le reste n'est que poisons, le bio n'étant même plus bio puisqu'on trouve du bio (qui veut dire normalement "vivant") en grande surface et que la loi impose la ionisation (tuer ce qui est encore en vie) pour garantir la non-contamination et la conservation).
Pratiquez une activité physique régulière et aussi souvent que possible : idéal le TaoYin, la natation (jamais de sport , car l'enjeu dépasse le jeu et donc vos capacités, donc dangereux)
Couchez-vous en relation avec la saison : tôt en hiver et au printemps, tard en été et en automne.

En résumé, soyez vrais, mais redevenez fluides. L'eau aura toujours raison de la falaise ! et si la faiblesse était la vraie force ?

Conclusion sur le stress :

Vous l'aurez compris, le stress, ça n'existe pas ! sinon dans votre capacité à l'imaginer. Il n'y a aucun besoin de le gérer si on ne le fabrique pas soi-même. Arrêtez de le fabriquer et vous n'alimenterez plus les vautours.
Question subsidiaire : les vautours ne seraient-ils pas eux-mêmes des stresseurs ? Car sans stressés, ils disparaîtraient, non ? Alors à qui profite le crime ?

Faites-nous part de vos commentaires, postez les ci-dessous ! ça nous interesse ! Nous vous répondrons sans stress.

 

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