Stratégie … c’est quoi ?

Lorsqu'on parle de "stratégie", certains pensent tout de suite "calcul, manipulation, intérêt, machination, complot, tirer les ficelles, planification, détermination, objectifs, ..." donc presque "malveillance".

Et si la stratégie, n'était que "le moyen le plus simple, le plus efficace et le moins inconfortable possible, pour aller d'un endroit à un autre en s'adaptant au contexte de la situation" ?

Autrement dit, vous avez

2 sortes de stratégie possibles :

1 : à l'occidentale (prince de Machiavel, Von Clausewitz, etc.) :

Machiavel

Clausewitz

"Je suis ici et veux aller là, le chemin le plus court est là, ce que je veux c'est ça, mes objectifs sont ceux-là, comment je fais pour y arriver coûte que coûte ? Il y a un début et une fin. Après la fin, soit tout est fini, soit il faut redéfinir un nouveau début. Mais entre fin et nouveau début, du temps est passé, le contexte a changé et mes idées sont déjà obsolètes. Donc il va falloir faire d'énormes efforts.

2 : à l'orientale, (ou même plutôt à la chinoise - SunZi, HanFei, Liu Han, Lao Tan,Tan Daoji)

SunZi

  • Je saisis une opportunité, tout apparaît "fluide",

  • dès que je rencontre un obstacle,
  • je prends compte du contexte et des parties prenantes,

  • Je modifie mon objectif pour m'adapter aux circonstances ainsi que mes orientations, et
    je tisse des liens, je conforte ma situation,

  • j'attends le bon moment sans pour autant laisser traîner ce qui doit être accompli de suite,
    tout en essayant de faire travailler le changement dans mon sens,
    c'est à dire d'utiliser le "potentiel de situation" pour qu'à terme il joue en ma faveur."
  • HanFeiZi

    Cet état d'esprit étant permanent, il ne demande que très peu d'effort et est toujours d'actualité. Sa difficulté pour un occidental : lutter contre son insatiable impatience, savoir attendre le temps nécessaire (mais pas plus) est le gage du succès.

    les détracteurs de cette ambivalence

    Charles Georges Gordon, fait "TiTou" Généralissime de l’Armée Impériale des 13 Bannières Mandchoues.

    Certains objecteront :"les occidentaux ont quand même infligé une volée aux Chinois pendant la guerre de l'opium en matant la "révolte des Boxers". Oui c'est vrai, mais c'était la première fois que cela se produisait. Mais savez-vous pourquoi ? Tout simplement, le général anglais Charles George Gordon, à la tête des Royal Engineers, qui a mené les opérations, a adopté les stratégies chinoises au lieu de répéter celles de l'empire britannique qui n'avaient mené à rien jusqu'alors contre les TaiPing.

    C'est depuis cette époque que les stratégies chinoises sont enseignées dans les grandes écoles militaires ... (et politiques  ? ).

    LA stratégie, (stratégie globale s'entend !) n'a donc absolument aucun sens.

    Dans cette optique, on ne peut plus "décider d'une stratégie globale", d'une "stratégie dans le temps, à moyen terme, encore moins à long terme", c'est totalement inadapté.

    Même au niveau de nos PME, il en va de même. Élaborer une "stratégie d'entreprise" ou le faire faire, est un bon moyen de dilapider son argent.

    La stratégie c'est un état permanent de veille visant à la meilleure adaptation nécessitant le moins d'effort possible.

    Il faut donc libérer l'esprit du chef d'entreprise pour qu'il redevienne "stratège permanent", et qu'il forme (ou fasse former) ses N-1 en ce sens pour qu'il le soutienne dans ses délégations.

    Voici une image pour finir de vous convaincre que cette approche est la mieux adaptée et qu'elle est à votre portée :

    Imaginez que vous pilotiez un navire pour transporter une cargaison d'un point A à un point B.
    Hypothèse 1: Vous tracez votre route sur une carte en tirant une ligne droite ? pour aller le plus vite possible et vous partez tout de suite ?
    Hypothèse 2 : ou bien vous posez une (ou des) question ?Du genre... "est-ce un navire à voile ou à moteur ?" c'est en pleine mer ou il y a des obstacles ? à quelle saison sommes-nous ? quelles sont les directions des vents à cette époque de l'année dans cette contrée ? croise t-on la route d'autres bateaux ou pas ? a t-on une idée de la météo ? Combien est-on à pouvoir manœuvrer le bateau ?" etc.
    Et même avec cette ouverture d'esprit, vous n'arriverez jamais à maîtriser tous les imprévus,car "la carte n'est pas le terrain." Une fois parti, vous allez devoir caler votre conduite sur les événements qui adviennent.

    Vous voyez bien que cette logique de base, vous l’avez déjà. Mais les décisions d’entreprises sont-elles toujours prises en tenant compte de cette fameuse logique des "variables"? C'est à dire une permanente attention portée à tout changement contextuel qui amène à réévaluer constamment l'objectif et le mode opératoire ?
    Perte de temps ? Pas si sûr !

    Certes vous irez peut-être moins vite que voulu, (quoique ... ) MAIS ...

    vous arriverez à bon port,
    peut-être pas celui auquel vous aviez pensé en premier, mais vous n'en serez que plus satisfait par de bonnes surprises,
    Votre navire sera intact car vous aurez évité écueils, tempêtes, épidémies et ... mutineries,
    vous aurez fait de bonnes affaires,
    Tout votre équipage sera heureux de voguer avec vous, et sera prêt à repartir dès que le capitaine en donnera l'ordre,
    votre navire, votre équipage et vous-même ne vous userez pas.

    Ne souhaitez-vous pas la même chose à votre entreprise ?

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